vendredi 31 mai 2013

Les expos passées : Laurent Zunino et Valérie Tenèze



Octobre 2011

Laurent Zunino et Valérie Tenèze

À Saint-Guénolé, Nonna Goasguen a invité ses amis les peintres Valérie Tenèze et Laurent Zunino à exposer jusqu’à la fin novembre à « La joie de lire », sa librairie-café.Valérie et Laurent vivent ensemble à Ivry sur Seine, en banlieue parisienne, mais ont chacun leur atelier : lui à Ivry, elle à Paris. Tous deux exposent beaucoup, à Paris, en région, et parfois à l’étranger.

Laurent fait souvent des paysages urbains, il est imprégné de banlieue. Mais depuis quelques années, il s’est mis à peindre aussi des paysages marins et portuaires, à l’huile ou à la gouache. C’est ce qu’il expose là, dans des ambiances assez sombres. « Je fais de la peinture, mais pas uniquement pour faire de la peinture, explique-t-il. J’ai envie de faire passer une émotion, une sensation, quelque chose qui vient du cœur. J’ai envie de parler avec mes  frères humains ». Laurent aime Goya, Soutine (qu’il vénère), De Staël, … Poète également, il a beaucoup été inspiré dans sa vie par Léo Ferré, qui lui a dédié une chanson : « La folie », lui a acheté des peintures, et même préfacé un catalogue. Laurent a peint, spécialement pour cette exposition, quelques dizaines de tout petits formats (un défi pour lui), cachés dans une boîte, qui méritent vraiment le coup d’œil.

Valérie est plus dans le figuratif, avec toujours au moins un personnage. Elle utilise le papier froissé, l’encre de Chine, des rehauts de pastel, du pastel doré (pour donner une lumière), du sable (pour donner un grain), de la gouache, de l’acrylique…Valérie est sensible à l’art de la grotte de Lascaux, à la peinture italienne, à Chagall, entre autres. Ses œuvres sont comme des petites saynètes, légèrement nostalgiques, avec des animaux, des oiseaux, des références à la nature : des feuilles, la lune, le soleil…Et une petite fille un peu partout, qui pourrait bien être elle… « Etre devant mes peintures, c’est comme un voyage immobile, imagine-t-elle. On se voit dedans, comme dans un miroir. On est à la fois comme un oiseau qui regarde, et comme un oiseau qui est regardé. L’œil tourne grâce aux éléments de composition.  Je voudrais qu’il y ait une impression d’harmonie. »

Ils ont chacun un site internet : valerie.teneze.free.fr,  www.laurentzunino.fr .


jeudi 30 mai 2013

Les expos passées : Virginie Théry



Septembre 2011

 

Virginie Théry



Virginie Théry, peintre-« pinseyeuse » guilviniste à l’œuvre variée, expose 40 « pinsés » jusqu’à la fin du mois à la librairie-café « La Joie de Lire ». On voit régulièrement exposés ses trompe l’œil, ses matières, ses aquarelles ou ses korrigans, mais cette partie là du travail de Virginie est plus rarement montrée. « J’ai intitulé l’expo « Les pinsés de Virginie », à ne pas confondre avec « Les pensées de Pascal » », s’amuse l’artiste. Mais des « pinsés », qu’est-ce donc ?

Jean-Jacques Petton, qui dirige la manifestation « Brut de Pinsé » à laquelle Virginie a participé en 2004, en donne la définition suivante : « Le pinsé, c'est la mémoire de la mer et de ce qu'en font les hommes. Loin d'être un déchet mort, il peut être porteur de vie et catalyseur de création ». Concrétement, depuis de très nombreuses années, Virginie rassemble, au gré de ses promenades sur des plages d’ici ou de la presqu’île de Crozon, des éléments rejetés par la mer. Son atelier en déborde. Des fragments de bois, de métal, jamais de plastique, patiemment polis par les vagues ou dévorés par la rouille. Parfois, égratignant un peu le dogme, l’artiste met à contribution brocantes ou vide-greniers. Les amis glaneurs de la mer occasionnels ne manquent pas d’apporter leur obole. Ensuite,Virginie compile, désosse, taille, découpe, rassemble, recrée… Grande improvisatrice, toujours à l’écoute de son matériau, elle s’amuse et se fait plaisir. Souvent plein d’humour, le résultat est toujours d’une grande poésie. Les titres (« La dérive du prisonnier », « La danse du vieux sage », « Le saut du lapin ailé », « L’ange à la houppe »,…) ajoutent encore une dimension supplémentaire.


mercredi 29 mai 2013

Les expos passées : Marion Zylberman


Août 2011

 

Marion Zylberman


Il continue à pleuvoir dans l’exposition de Marion Zylberman, pourtant abritée dans la librairie-café de Saint-Guénolé. De grandes rafales de pluie en noir et blanc, à l’encre de Chine et de lavis d’encre sur papier, faites à l’atelier à partir des petits « carnets de pluies » que Marion remplit sur le motif, cachée sous son très grand parapluie… avant de déguerpir en vitesse quand la saucée devient trop compacte. Cela fait des années que Marion observe les multiples facettes de son sujet, qu’elle dit aujourd’hui « posséder ». Et elle vit la nécessité de devoir travailler à l’atelier pour réaliser ses grands formats un peu comme une punition : « Pour moi », clame-t-elle, « c’est dehors que ça se passe. Pas à l’intérieur ! » L’eau, que l’on retrouve dans ses autres sujets de prédilection : les vagues, l’écume, etc, est présente jusque dans sa technique : les lavis se travaillent dans le mouillé, quand c’est sec, on ne peut plus retoucher ! Ensuite, place à la plume ou à la pointe sèche… C’est noir, c’est beau, et c’est vivant ! Pour ceux qui ont du mal à supporter le noir, l’artiste signale que sa prochaine série sera jaune.

Marion Zylberman expose en même temps de petites pluies (et autres mouillades) dans le petit atelier d’Yveline Méhat, au bord de l’eau à Kérity. Les 2 expositions se complètent fort bien.


Le site internet de l'artiste : www.marionzylberman.com




mardi 28 mai 2013

Les expos passées : Philippe Le Ferrand


Mai 2011

 







Philippe Le Ferrand


Au départ Philippe Le Ferrand faisait de la sculpture, surtout des nus. Des bois flottés aussi. Puis il s’est mis à photographier ses œuvres en les mettant en scène à l’extérieur, avec de l’eau, du sable… Les paysages, infinis, sont souvent les mêmes : la baie du Mont Saint-Michel à marée basse, avec son sable gris ; la plage de la Torche à marée basse, avec son sable blanc ; les « sables d’or » du Cap Fréhel, et les sables noirs de la Réunion. De fil en aiguille, fatigué de déplacer ses sculptures, Philippe en est venu à pratiquer le « collage » sur ordinateur. Aujourd’hui, il fait de la « photographie plasticienne ». Son exposition regroupe 24 photos, toutes sont des tirages uniques.

Des œuvres très réfléchies. Mais à la différence d’un certain nombre d’artistes contemporains, Le Ferrand n’invite pas le visiteur à un pensum. C’est même tout le contraire : « Je veux que les gens soient pris par le sentiment esthétique brut. Je ne veux surtout pas qu’ils réfléchissent, mais qu’ils soient happés par l’image.» En jeu ? Les émotions primaires, celles que l’on vit quand on est petit enfant. La joie, la surprise, l’angoisse d’abandon, l’angoisse d’envahissement … Philippe s’amuse à perturber notre perception de la réalité en troublant les repères habituels : le proche, le lointain ; l’énorme, le minuscule ; le dur, le mou ; le solide, le mouvant ; le sec, le mouilllé…

Forcément, avec ce genre de préoccupations, on se retrouve confronté aux surréalistes. On devinera Dali, Yves Tanguy, Max Ernst (pour les textures et la notion de collage), ou encore Magritte. Le land-art est présent, lui aussi, certaines compositions végétales et minérales évoquant Nils Udo par exemple. Le titre de l’expo, « Je me suis senti devenir sable » est, quant à lui, emprunté à Henri Michaux : après une expérience sous hallucinogène, le poète s’etait senti s’effriter, tomber en poussière…une des fameuses émotions primaires.







lundi 27 mai 2013

Les expos passées : Muriel Le Brun


Avril 2011

 

Muriel Le Brun



Après une interruption hivernale, la librairie-café « La Joie de lire » a rouvert ses portes début avril. D’entrée de jeu, Nonna Goasguen prête ses murs à Muriel Le Brun pour une exposition de peintures à l’acrylique, plutôt figuratives : « Pluie de couleurs sur la Bretagne ». Peu de paysages dans la production de Muriel, elle préfère traiter les personnages. Elle habite Nantes, dessine depuis longtemps, mais ne s’est vraiment mise à la peinture qu’il y a 3 ans. Elle aime beaucoup les peintres de l’école de Pont-Aven, les coiffes et les motifs celtiques. « J’aime travailler en palette réduite », explique-t-elle, « avec seulement quelques couleurs. » Souvent des rouge-jaune-orange, couleurs des broderies sur les costumes bigoudens.


Un morceau de bravoure saute à la figure quand on entre dans la salle : une grande Joconde, justement rouge et bigoudénisée ! Autre surprise : beaucoup des personnages sont de dos. C’est pour voir les rubans de la coiffe, paraît-il. Mais aussi parce que c’est mystérieux. Muriel raconte qu’il lui est arrivé d’entendre à propos d’un de ses tableaux : « On dirait ma grand-mère ». Elle pense que de dos, son personnage peut être la grand-mère de tout le monde.



dimanche 26 mai 2013

Les expos passées : C.Lionnet et M.Bayet


Novembre 2010

 

Claude Lionnet et Muriel Bayet


Claude Lionnet-Falce et Muriel Bayet-Petrucci exposent une quarantaine de toiles à la librairie-café « La joie de lire » : un voyage imaginaire des côtes bretonnes à New-York, de l’Afrique à l’Orient… Un peu d’abstrait, aussi. Elles aiment exposer ensemble (elles l’ont déjà fait à l’Ile Tudy deux fois, le feront encore l’année prochaine à Gourdon, sur la Côte d’Azur). Elles pratiquent ensemble les croquis de nus aux Beaux-Arts de Quimper. Elles ont deux styles différents : Claude peint principalement des paysages bretons, à l’huile, avec beaucoup de bleus, de bruns et beaucoup de lumière. Muriel peint, à l’huile et à l’acrylique, des portraits et des souvenirs de ses voyages à travers le monde : Afrique (Jordanie, Sénégal), Asie (Vietnam), Etats-Unis (New-York)… Elle propose aussi un livre qu’elle a écrit et illustré : les « Contes de Nonna », « Nonna » n’étant pas ici le libraire qui accueille leur exposition, comme on pourrait le croire, mais la « Grand-mère », en italien (Muriel est grand-mère et d’origine italienne).




samedi 25 mai 2013

Les expos passées : les photomontages de Pat Quayle


Septembre 2010

 

Pat Quayle


Pat Quayle, une anglaise de Londres (où elle était dessinatrice industrielle, elle a beaucoup fait de cuisines), est venue prendre sa retraite en Pays Bigouden. Pour s’occuper, elle s’est lancée dans la photo et est devenue membre du club-photo du CLC du Guilvinec, avec lequel elle a participé à plusieurs concours. Les bateaux de pêche des ports du Guilvinec et de Saint-Guénolé sont devenus son sujet de prédilection, ainsi que les « petits morceaux de peinture » que son œil pétillant repère dans les cales sèches. Avec son ordinateur, elle s’est amusée à mélanger ses deux thèmes préférés, détourant ses bateaux et les collant sur ses « petits morceaux de peinture », quelquefois un peu retravaillés avec des effets spéciaux, en recherchant des harmonies de couleurs ou des associations graphiques. Et voilà : quand ça lui plaît, c’est fini. C’est tout simple ! 

 

 


vendredi 24 mai 2013

Les expos passées : Daniel Le Roy


Été 2010

 

Daniel Le Roy


Yves Klein, Asger Jorn, Miro, Dubuffet,Tapiès, Gerhard Richter... la liste pourrait être longue des peintres abstraits qu’on croirait rencontrer dans l’exposition de Daniel Le Roy. Pourtant, nul peintre de renom ici. Ni là-bas non plus, d’ailleurs, sur les ports bigoudens (St Guénolé, Le Guilvinec, Lesconil, ...) où les photos ont été saisies. Car c’est bien de photos qu’il s’agit, glanées au long de 5 années par un œil aiguisé, avisé, et cultivé. Une trentaine, extraites des 120 du livre que Daniel a consacré à la chose : « Quai des Arts » (bientôt les tomes 2 et 3 ). Sur le vif, car ces photos sont des instantanés. Témoignage de traces ou de matières colorées à un instant précis (décisif ?), à un endroit précis. Les peintres de carènes qui en sont à l’origine auront beau jeu d’avoir remis subrepticement une couche, si vous repassez ne serait-ce que le lendemain. L’ « œuvre » aura été modifiée, transformée, chahutée, effacée. Le photographe n’est donc pas l’auteur des « œuvres », il en serait plutôt l'accoucheur, le médiateur, l'identificateur. Plus que de création, il s’agit ici de re-création par le regard, par le cadrage. Daniel est en fait le reporter d’un art éphémère. Il se qualifie de « photographe de l’imaginaire ».

 

jeudi 23 mai 2013

Citations des semaines passées



               "La jeunesse n'a pas toujours raison
              mais la société qui la méprise et la frappe
                           a toujours tort"
                       François Mitterrand
                          (22 octobre 2014)
      





  "Il n'y a qu'un pas du fanatisme à la barbarie"                     Denis Diderot
(24/09/2014)


 

               "Un peuple n'a qu'un ennemi dangereux,
                                c'est son gouvernement"
                                          Saint Just
                                            (28/08/2014)

                                                          


  
"Il pleuvait si fort que même la mer était mouillée"

Jim Harrison

(7/7/2014)
 

"j'emmerde, j'emmerde, j'emmerde qui?
le front national!
Diam's, rap, 2007
(25/05/2014)


"Lisez pour vivre"
Gustave Flaubert


"Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts"
Isaac Newton
(29/12/2013)



"On ne peut détourner l'attaque d'une bête sauvage les mains nues"
Nelson Mandela
(10/12/2013)



"C'est avec les pauvres
que les riches se font la guerre"
Louis Blanc
(11/11/2013)



"La Bretagne est une vieille rebelle"
Victor Hugo
(29/09/2013)
Il ajoutait "à chaque fois qu'elle s'est révoltée, elle avait raison"
Bien vu "Totor"!



"L'Histoire est à nous,
c'est le Peuple qui la fait"
Salvador Allende
(11 septembre 2013)
11 septembre 1973, 40 ans...



      " Il devrait y avoir quelque coercition des lois
        contre les écrivains ineptes et inutiles. "

Montaigne
(11/08/2013)


  "L'écriture, c'est la peinture de la voix"
         Voltaire
          (4/07/2013)

"Faites que le rêve dévore votre vie,
             afin que la vie ne dévore pas votre rêve."
           Antoine de Saint Exupéry
     (26/6/2013)

"L'homme descend du songe"
Georges Moustaki
(20-26 mai)

"Le monde entier est un théâtre"
("All the world's a stage")
William Shakespeare
(27mai-2 juin)
  "Le Monde marche! 
         Pourquoi ne tournerait-il pas?"
Arthur Rimbaud
                                                (Semaine du 3 au 9 juin)



lundi 13 mai 2013

Festival du Goéland Masqué





La 13ème édition approche, c'est à Penmarc'h du vendredi 17 mai au lundi 20 mai. Plus de soixante écrivains de romans noirs (7 nationalités) rencontreront leurs lecteurs sur la commune durant la Pentecôte, le programme complet est sur le site internet : goelandmasque.fr

"La joie de lire" est associée à ce programme par deux manifestations :

1) Rencontre-dédicaces avec le dessinateur de BD LAMBDA ("Saint Mal" aux éditions Casa Nostra), dimanche 19 mai de 10h à 12h et de 14h à 16h. Lambda exposera en outre des planches originales dans la librairie tout le dimanche.




 
2) Rencontre sur le thème "Les pirates font recette" dimanche 19 mai à 17h30
avec LAURENCE BIBERFELD et HAFED BENOTMAN, 2 auteurs de série noire qui décoiffent.

Bibliographie succinte :

H.Benotman : "Les poteaux de torture", "Eboueur sur échafaud", "Marche de nuit sans lune"... (éditions Rivages/noir)

L.Biberfeld : "La bourse ou la vie", "Un chouette petit blot", "La vieille au grand chapeau"...(éditions Tengo, Branche, série noire Gallimard)