Été 2010
Daniel Le Roy |
Yves Klein, Asger Jorn, Miro, Dubuffet,Tapiès,
Gerhard Richter... la liste pourrait être longue des peintres abstraits qu’on
croirait rencontrer dans l’exposition de Daniel Le Roy. Pourtant, nul peintre
de renom ici. Ni là-bas non plus, d’ailleurs, sur les ports bigoudens (St
Guénolé, Le Guilvinec, Lesconil, ...) où les photos ont été saisies. Car c’est
bien de photos qu’il s’agit, glanées au long de 5 années par un œil aiguisé,
avisé, et cultivé. Une trentaine, extraites des 120 du livre que Daniel a
consacré à la chose : « Quai des Arts » (bientôt les tomes 2 et 3 ). Sur le
vif, car ces photos sont des instantanés. Témoignage de traces ou de matières
colorées à un instant précis (décisif ?), à un endroit précis. Les peintres de
carènes qui en sont à l’origine auront beau jeu d’avoir remis subrepticement
une couche, si vous repassez ne serait-ce que le lendemain. L’ « œuvre » aura
été modifiée, transformée, chahutée, effacée. Le photographe n’est donc pas l’auteur
des « œuvres », il en serait plutôt l'accoucheur, le médiateur,
l'identificateur. Plus que de création, il s’agit ici de re-création par le
regard, par le cadrage. Daniel est en fait le reporter d’un art éphémère. Il se
qualifie de « photographe de l’imaginaire ».
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