Octobre 2011
Laurent Zunino et Valérie Tenèze |
À Saint-Guénolé, Nonna Goasguen a invité ses amis les
peintres Valérie Tenèze et Laurent Zunino à exposer jusqu’à la fin novembre à
« La joie de lire », sa librairie-café.Valérie et Laurent vivent
ensemble à Ivry sur Seine, en banlieue parisienne, mais ont chacun leur
atelier : lui à Ivry, elle à Paris. Tous deux exposent beaucoup, à Paris,
en région, et parfois à l’étranger.
Laurent fait souvent des paysages urbains, il est imprégné
de banlieue. Mais depuis quelques années, il s’est mis à peindre aussi des
paysages marins et portuaires, à l’huile ou à la gouache. C’est ce qu’il expose
là, dans des ambiances assez sombres. « Je fais de la peinture, mais pas
uniquement pour faire de la peinture, explique-t-il. J’ai envie de faire passer
une émotion, une sensation, quelque chose qui vient du cœur. J’ai envie de
parler avec mes frères humains ». Laurent aime Goya, Soutine
(qu’il vénère), De Staël, … Poète également, il a beaucoup été inspiré dans sa
vie par Léo Ferré, qui lui a dédié une chanson : « La folie »,
lui a acheté des peintures, et même préfacé un catalogue. Laurent a peint,
spécialement pour cette exposition, quelques dizaines de tout petits formats
(un défi pour lui), cachés dans une boîte, qui méritent vraiment le coup d’œil.
Valérie est plus dans le figuratif, avec toujours au moins
un personnage. Elle utilise le papier froissé, l’encre de Chine, des rehauts de
pastel, du pastel doré (pour donner une lumière), du sable (pour donner un
grain), de la gouache, de l’acrylique…Valérie est sensible à l’art de la grotte
de Lascaux, à la peinture italienne, à Chagall, entre autres. Ses œuvres sont
comme des petites saynètes, légèrement nostalgiques, avec des animaux, des
oiseaux, des références à la nature : des feuilles, la lune, le soleil…Et
une petite fille un peu partout, qui pourrait bien être elle… « Etre
devant mes peintures, c’est comme un voyage immobile, imagine-t-elle. On se
voit dedans, comme dans un miroir. On est à la fois comme un oiseau qui
regarde, et comme un oiseau qui est regardé. L’œil tourne grâce aux éléments de
composition. Je voudrais qu’il y ait
une impression d’harmonie. »
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