Septembre 2013
Brigitte Mouchel |
Plasticienne et écrivain, Brigitte Mouchel, qui vit à
Douarnenez, expose ses peintures, livres d’artiste et « affiches-poèmes » à La
joie de lire jusqu’à la fin du mois .
Ses tableaux sont des collages de photos découpées dans la
presse et retravaillées avec des pastels gras. On y voit essentiellement des
paysages urbains. Les détails trop précis sont effacés, pour qu’on ne puisse
pas deviner dans quel endroit du monde ça a été pris.
« Je rends ça universel », explique l’artiste. Ce n’est pas
ressembler à un lieu qui est important, mais ce que ça nous évoque. Mes
collages ressemblent à la réalité, mais ce n’est pas tout à fait ça. Plutôt
qu'un paysage, je représente le souvenir ou le rêve d’un paysage. J’essaye de
montrer des émotions, des sensations, des ressentis. Mes images sont un petit
peu oniriques. »
L’humain est peu présent dans ses compositions, et surtout
sous forme de silhouettes noires. « Je ne veux pas qu’on se dise « Tiens, c’est
une jolie femme », par exemple. Là encore, j'universalise. Ça peut être tout le
monde. Mes silhouettes sont noires, mais ça n’est pas morbide. Les gens me
disent qu’il y a de la nostalgie dans mes tableaux, que ça n’est pas très gai,
mais qu’en même temps, c’est doux, tendre. Tout ce que je croise dans ma vie
déteint sur ma production. Je suis « traversée » par ce que j’entends à la
radio, les gens que je rencontre, ma vie personnelle. La peinture vient en écho
à ce qui me traverse, la poésie aussi.»
« Parlons encore un peu avant de repartir », « Reste
d’enfance », « Entends le bleu », etc : les titres ont aussi leur importance.
Ils sont « un peu poétiques et ne disent surtout pas la même chose que ce qu’il
y a dans le tableau ! »
Quant à ses références, Brigitte les imagine plutôt du côté
du cinéma que de la peinture. Signalons au passage qu’elle est la présidente du
Festival de cinéma de Douarnenez. Elle ne fait pas de films (elle les regarde),
mais voilà qu’elle envisage maintenant de faire des créations sonores pour
accompagner sa peinture et sa poésie… Il ne manquera plus que le mouvement.
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