Août 2013
Daniel Le Roy |
Daniel Le Roy a beaucoup d’imagination. Dans son exposition
de photographies intitulée « Aokigahara » (Aokigahara Jukai, ou « mer
d’arbres », est une forêt maudite, au pied du Mont Fuji), il nous embarque
« royalement » et sans façons dans une balade japonisante au pays de
l’abstraction. Car la forêt, maudite ou non, est ici pure construction mentale,
les paysages sont fictifs. Le Roy a promené son regard affûté sur des fragments
de peinture sauvage sur des murs de
béton ou des morceaux de bois. Les troncs des arbres imaginaires sont souvent
résultats de coulures. Et ce Japon, nul besoin de prendre l’avion pour y
parvenir, l’artiste l’a trouvé en grande partie sur le slipway du port de
Léchiagat. Daniel Le Roy est très fier d’une chose : « Quand j’ai
montré cette exposition à Pont-Croix l’an dernier », raconte-t-il,
« il y a plein de japonais qui sont venus. Et ils m’ont dit : « C’est
pas possible que ce soit un breton qui ait fait ça ! C’est trop
japonais dans l’esprit !»
Le photographe a réalisé lui-même la trentaine de tirages présentés. Pour compléter le tableau, il a publié un livre de ses images, agrémentées d’haïkus du poète Yves Goulm écrits à partir des photos. « Aokigahara – la forêt maudite» (éditions Kylans, 80 pages, 25 €).
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