Juin 2012
Michel Cossec |
Ne demandez pas à Michel Cossec, peintre (et photographe)
guilviniste, si sa peinture est abstraite : il vous répondra du tac au tac
qu’elle est peut-être avant tout « concrète » ! Essentiellement
autodidacte, conseillé par Jean Hautinguiraut, peintre longtemps penmarc’hais
qui avait son atelier à la Madeleine, inspiré par Braque, Estève, Soulages, De
Staël et d’autres, Michel Cossec revendique une production
« hétéroclite », et se sent un petit peu « dispersé ». Il
dit ne pas avoir d’ambitions artistiques, sinon celle « de faire dans le
sens de ce que j’ai envie au moment où je le fais ! » Son plus grand
souhait est de procurer des « émotions esthétiques » à ceux qui
regardent sa peinture, de leur « ouvrir des espaces
d’émotion » : « Je fais des propositions, et après, chacun y
retrouve sa propre histoire », explique-t-il.
Dans l’exposition de 25 peintures à l’huile et travaux sur
papier qu’il présente à « La joie de lire » jusqu’à la fin du mois,
certains tableaux portent des titres, pour donner une piste possible, mais nul
n’est obligé de la suivre. Seuls trois tableaux racontent ouvertement une
histoire, à partir d’un symbole : le figuier de Barbarie (que Michel
Cossec a transformé en cactus), symbole de l’attachement à la terre commun aux
Palestiniens et aux Israëliens. « Ce qui m’avait frappé, c’est de voir
qu’un même symbole signifiait la même chose pour deux peuples qui
s’entredéchirent aujourd’hui. »
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