mardi 4 juin 2013

Les expos passées : François Maspéro


Novembre 2012


François Maspéro et Nonna Goasguen


La librairie-café La joie de lire présente ce mois-ci une exposition intitulée « François Maspéro, le voyageur étonné ». Il y a quelques jours, François Maspéro est venu dédicacer ses livres et rencontrer ses lecteurs, souvent fervents admirateurs. Un moment important pour Nonna Goasguen, le libraire.


Le nom de votre librairie-café a un lien direct avec François Maspéro. Lequel ?

« La joie de lire » était le nom de la librairie que Maspéro avait dans le quartier latin, à Paris. Quand j’ai trouvé un local pour ma librairie rue de la Joie, dans le quartier de la Joie, en face de la plage de la Joie, ça a été évident que je l'appellerais comme ça. Incontournable !


En quoi François Maspéro compte-t-il beaucoup pour vous ?

C’est un personnage emblématique de ma jeunesse. Non seulement, j’allais dans sa librairie, mais c’était vraiment un rendez-vous. Le quartier latin était un quartier de libraires, d’intellectuels, d’étudiants, le centre névralgique de ma génération. Quand on était militant, on se retrouvait devant « chez Masp’ » (on ne disait jamais « La joie de lire »). La police aussi, d’ailleurs. Elle était souvent en faction devant la librairie, pour nous empêcher d’y rentrer. Les éditions Maspéro nous aidaient à une meilleure connaissance du monde. Ses bouquins traitaient des luttes en Afrique, en Amérique latine (Maspéro était très proche de Che Guevara). En 68, quand ça chargeait dans le quartier latin, les gens se réfugiaient à La joie de lire.

De quoi se compose l’exposition « François Maspéro, le voyageur étonné » ?

Elle a été conçue pour le Festival de cinéma de Douarnenez, par Caroline Troin, Gérard Alle et leurs amis. Elle présente ses 4 facettes : libraire, éditeur (il a édité plus de 1000 livres et des revues, souvent censurées, de 1959 à 1984), traducteur et écrivain. Il y a un panneau pour chacun des 13 livres qu’il a écrits. Et des livres édités par Maspéro, montrant la diversité de sa production, prêtés par la Bibliothèque départementale du Finistère (coproductrice de l’expo). Enfin, il y a des photos de son voyage dans les Balkans, dans les années 90.

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