Octobre 2014
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Philippe Le Ferrand |
On avait déjà pu voir des œuvres de Philippe Le Ferrand à la Joie de lire en 2011. Des photomontages sur ordinateur. Images curieuses, interrogeantes, proches du surréalisme. Quelle évolution depuis ?
« On est toujours dans la veine surréaliste », explique l’artiste, « un peu à la façon d’Yves Tanguy [un surréaliste qui a vécu à Locronan] : il n’y a pas d’horizon, pas de lignes de fuite. Je reprends le principe de la figure qui se détache sur un fond. Le point récurrent, c’est qu’il y a toujours une trace humaine. Par exemple, un rond dans le sable, ce n’est pas naturel. C’est quelqu’un qui a fait ça. Toutes mes images sont ambiguës, ambivalentes. Je cherche toujours à susciter des émotions primaires, archaïques. Un émerveillement poétique, mais toujours avec un petit peu d’inquiétude sous-jacente. Je vais vers l’épure, vers la disparition de la figure. L’image est de plus en plus suggérée, évanescente… »
« Je ne peux pas être présent à cette exposition. Mais j’aurais aimé que les gens notent sur une feuille de papier ce qu’ils ressentent… J’aime bien les commentaires. Même s’ils sont hostiles ».
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